Conseil municipal extraoridnaire sur l’éducation : intervention du PG

Image« Au moment où est soumis « Le manifeste pour l’égalité de nos enfants » par la municipalité qui éclaire le déni d’égalité qui est fait aux enfants de Saint Denis quant aux conditions de la réussite scolaire, le gouvernement nous impose une réforme des rythmes scolaires dans un véritable déni de démocratie. Cela se fait sans concertation préalable avec les différents acteurs éducatifs (parents, enseignants, personnels territoriaux en charge de l’animation ou spécialisés en école maternelle, mais aussi les personnels des conservatoires, des écoles municipales, les animateurs sportifs…). Beaucoup d’interventions dans ce conseil municipal extraordinaire ont été faites en ce sens et nous pourrions espérer qu’un article du manifeste soit consacré à dénoncer cette orientation dont nombre de nous observent qu’elle sert à masquer et à détourner de notre aspiration à créer l’égalité scolaire et la continuité du service public d’Éducation sur tout le territoire. Et que cette réforme ne puisse voir le jour sans États Généraux de l’éducation ( ou tout autre formulation) ,  de la culture et de l’animation… Cette réforme des temps éducatifs évacue l’ensemble des enjeux ambitieux dont « Le manifeste pour l’égalité de nos enfants  est porteur et notamment celui qui parie sur l’éducabilité de tous les enfants et ce n’est pas une petite avancée dans une société qui justifie l’échec scolaire encore aujourd’hui par les origines sociale ou culturelle des enfants.

ImageCe manifeste se doit d’encourager les actions, et pour exprimer nos ambitions nous aurions aimé qu’elles puissent être estimées en termes de besoins chiffrés (dans le paragraphe « cette haute ambition passe par ») autant pour le nombre d’élèves par classe que le nombre d’enseignants nécessaires, de remplaçants, de moyens d’aide pour la construction de structures scolaires : école, collèges, lycée…

Le besoin de parler est grand pour témoigner, dénoncer, éclairer, de la part de tous les acteurs, et peu ont pu être entendu aujourd’hui. Comme le lapsus de M. Paillard le pressentait, c’est bien jusqu’à minuit que nous aurions eu à écouter sans exiger de chacun qu’il ne presse sa parole, l’écourte, la condense ou la ravale compte tenu de l’heure impartie.

Mais nous n’avons pas seulement besoin de parler nos accords ou nos désaccords : ce dont nous sommes le plus privé dans cette société, c’est de penser ensemble et d’élaborer, non du droit, mais de l’exercice.

Ce que révèle cette matinée c’est que les formes d’exercice de la citoyenneté doivent changer, nous voulons être en charge de nous mettre au travail, de penser ensemble et non d’approuver ou non tant un manifeste dont le texte qui nous a été remis ce matin porte malencontreusement déjà la mention qu’il est « adopté » avant même que vous soyez témoin de nos paroles, qu’une réforme des temps éducatifs dont nous serons en fait les acteurs.

Si le gouvernement ne garantit pas cette élaboration collective se sera bien à la municipalité de la prendre en charge et de sa réussite ou non elle recevra la sanction aux élections municipales avant même que le gouvernement n’en reçoive la sanction aux urnes. »

Hélène Cohen Solal,

Front de Gauche / Parti de Gauche

Longtemps militante dans un mouvement d’éducation populaire (GFEN)

FSU/SNUIPP/Enseignante en Petite Section à Paris 18° (22 ans en ZEP)

Intervention du 16 février 2013

Le JSD : « Quel Front pour les municipales ? »

La dernière assemblée citoyenne du Front de gauche à Saint-Denis a montré une palette de points de vue pour aborder l’échéance de 2014.

L’assemblée citoyenne du Front de gauche, le 29 janvier, mêlait dans son thème de débat « la mobilisation contre les politiques d’austérité » et « les propositions pour les municipales ». Deux heures de paroles non stop qui ont débouché sur un constat final.

Les intervenants sont sur des longueurs d’ondes siamoises dès lors qu’il s’agit de pourfendre la cuirasse austère des politiques libérales, de trouver globalement décevants les premiers mois de Hollande au pouvoir, de dénoncer le travail précaire qui remplace le CDI, de s’élever contre la santé insolente des bourses internationales quand les peuples en bavent de plus en plus, de critiquer l’accord Medef/CFDT, « un compromis historique fait sur le dos des salariés »…

Sur ces sujets-là, le militant du PCF est cousin germain de celui du Parti de gauche ou de la Gauche anticapitaliste.

Mais quand on zoome sur l’échéance des municipales, ce n’est plus la même histoire. Quand Robert (GA) explique que « s’opposer à la politique gouvernementale constitue un point de départ du type d’alliances pour les municipales », il n’a pas le même avis que Julien (PCF) pour qui « on ne s’oppose pas au gouvernement quand on lance la campagne des municipales. On doit gagner sur des contenus qu’on a envie de défendre ».

Et quand Frédéric (PG) affirme que « ce qu’on ne veut pas au niveau national, pourquoi le voudrait-on au niveau local ? », il est loin de Claude (PCF) qui se situe « dans une démarche de réussite de la gauche, que l’on n’a pas assez affirmée au moment des législatives ».

Sans surprise, l’attachement à l’union de la gauche reste fort dans les rangs d’un parti qui en est à l’origine… Quand il est inexistant pour les militants d’un parti né en rupture avec le PS ou issus du NPA.
Dominique Sanchez